Bien que les archives ne permettent pas de dater précisément sa création, la présence humaine dans la vallée de la Saône remonte à la préhistoire, comme l’atteste la découverte d’un crâne humain dans les marnes grises de la région.
Parmi les aménagements notables de l’histoire de La Truchère, on trouve la création de l’étang Fouget au Moyen Age, qui a été conçu pour drainer le paysage marécageux et pour la production de poissons d’eau douce.
La Seille, qui prend sa source à Ladoye-sur-Seille dans le Jura et rejoint la Saône après un parcours d’une centaine de kilomètres, a été rendue navigable sur 39km de Louhans à La Truchère, grâce à des travaux réalisés entre 1786 et 1824.

Cette période a marqué l’apogée de la navigation au XIXè siècle, facilitant le transport de matériaux de construction. Parmi les infrastructures de cette époque, on note la construction du barrage de l’Aiguille en 1817, suivi d’un pont en 1864, ainsi que l’ancien Moulin de La Truchère, l’un des derniers témoins de la Seille canalisée.
L’analyse du cadastre napoléonien, comparé à l’état actuel révèle la persistance de la trame viaire et la concentration de bâtiments anciens autour de deux îlots urbains du centre-bourg historique.

Le centre bourg est structuré autour de cours qui organisent les fonctions urbaines. Ces îlots sont délimités à l’Ouest par la Rue de la Maison Blanche et à l’Est par la Rue Darbonnay, où se situe le calvaire à l’intersection avec le Chemin des Clouzeaux. Le long de ce chemin, on trouve des maisons bressanes typiques, caractérisées par leur architecture traditionnelle en tuiles, briques et pans de bois. Ces maisons ajoutent au charme historique de La Truchère, témoignant de l’authenticité et de la richesse patrimoniale de la commune.
Le Calvaire sur la place principale du village est un élément protégé en totalité par les Monuments Historiques. Il a été inscrit par arrêté du 20 mai 1927, et il est propriété de la commune. « La Croix de La Truchère est en partie du XVIIe siècle, le croisillon a été refait après la Révolution française, mais les deux statuettes de Saint Nicolas et Saint Roch sont du XVIe siècle. Bien que composée de parties disparates, cette croix pittoresque mériterait d’être conservée. ». C’est ainsi que le monument est décrit dans l’arrêté de 1927, dans les Archives à la médiathèque du patrimoine et de la photographie.
Source : étude du périmètre délimité des abords de La Truchère autour du Calvaire élaborée par l’Unité départementale de l’Architecture et du Patrimoine de Saône-et-Loire (08/2024)