A La Truchère, il y a plusieurs risques naturels et accidentels sur lesquels la Commune a travaillé en écrivant son Plan Communal de Sauvegarde validé par la Préfecture. Il comprend le risque d’inondation, les risques d’accidents de transports spéciaux sur la D933 et de pipeline à hydrocarbures liquides à Pont-Seille.
Vous pouvez consulter le site national Géorisques pour connaître les risques à votre adresse et également des informations de prévention détaillées.

Le risque d’inondation
En tant qu’habitants d’un village parfois menacé par des risques d’inondation, nous devons nous préparer à prévenir et à gérer les éventuels dégâts. Les habitantes et habitants de La Truchère savent qu’un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) existe. C’est un document qui réglemente l’urbanisation dans les zones soumises aux risques d’inondation. Le PPRI fait partie des Plans de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PPRNP). Ces derniers s’intéressent aux risques générés par différents phénomènes naturels tels que les mouvements de terrains, les inondations, les séismes… et pouvant impacter les activités humaines.
Pour en savoir plus sur le PPRI de La Truchère
Pour rester au courant des informations et des éventuelles alertes sur la montée des eaux :
– le site Vigicrues en regardant la station de Louhans
– appel de la Préfecture
– alerte sur Panneau Pocket
– cloches de l’église sonnent à toute volée
Evidemment, en 1840, une inondation a fait date à La Truchère. Cette inondation a eu lieu à l’automne 1840, marquée par des pluies quasi continues pendant près de 28 jours, principalement en septembre et octobre. Ces conditions météorologiques ont provoqué un débordement des affluents de la Saône, entraînant une montée des eaux qui a isolé le village de La Truchère, avec des niveaux atteignant jusqu’à deux mètres.
- Début novembre 1840 : La Truchère est complètement entourée d’eau, causant des dégâts majeurs.
- Mise en place de services de secours : Des bateaux, conduits par des mariniers expérimentés, sont déployés pour secourir les habitants.
- Conséquences écologiques : Bien que les inondations aient causé des destructions, elles ont également favorisé la richesse des plaines inondables le long de la Seille, permettant le développement d’espèces animales et végétales adaptées à ces conditions.
Cette crue de 1840 est devenue une référence pour les inondations dans la région, et des plaques indiquant le niveau des eaux lors de cet événement ont été installées, dont une est encore conservée près du port de La Truchère.
Le fait que peu de personnes aient vécu de très graves inondations, induit que presque personne ne dispose d’une protection active prête pour son domicile. Autrefois, le village avait organisé un système d’entraide pour limiter les conséquences d’une inondation. Le village était divisé en trois zones, en fonction de la hauteur au-dessus du niveau de l’eau des bâtiments. Il semble raisonnable de supposer que le niveau de l’eau pourrait monter jusqu’au sommet des rembardes du quai le long de la Seille, à peine plus haut. Il s’agit cependant d’un niveau qui peut causer des dégâts importants si des mesures préventives ne sont pas prises.
Prévention des inondations
Afin de ne pas attendre qu’il y ait une inondation pour voir ensuite comment les dégâts seront réparés et payés, examinons ce qui peut être fait de manière préventive. Des protections peuvent être mises en place pour protéger la maison contre les effets des inondations. En pratique, on constate qu’il existe en principe deux solutions principales pour résoudre le problème : d’une part, une cloison temporaire placée devant les portes/ouvertures et, d’autre part, des sacs de sable placés dans la même façon.
Les protections contre les inondations


Les panneaux anti-inondation nécessitent assez de préparation et sont parfois assez chers. En revanche, ils sont faciles et rapides à installer. Les sacs de sable sous leur forme traditionnelle nécessitent beaucoup de travail. Bien avant que l’eau ne commence à présenter un danger, les sacs doivent être remplis de sable et préparés. Tout le monde n’a pas la place pour un stock de sable et ne peut pas le garder à disposition entre les crues. De plus, le remplissage de sable et la mise en place nécessitent un certain effort. De nos jours, d’autres méthodes ont été trouvées ; avec des sacs mais avec un remplissage différent. Les sacs sont pré-remplis d’un plastique capable d’absorber jusqu’à 1000 fois son poids en eau. Ces sacs peuvent être placés rapidement et, si aucune inondation ne se produit, ils peuvent être facilement retirés. Les sacs de sable peuvent avoir une flexibilité légèrement meilleure dans leur application par rapport aux panneaux.

Surélever les meubles est une protection pertinente contre les dégâts sur les canapés, les tables, les fauteuils… qui peuvent être endommagés sans précautions appropriées. Trouver un moyen de surélever les pieds des meubles est une mesure simple mais efficace pour les protéger des eaux de crue. Vous devez utiliser quelque chose de solide capable de fournir au moins 15 cm de surélévation. Les parpaings sont un choix utile. De même, utiliser des blocs de bois plus petits sous les pieds de vos meubles peut être facilement remplacés après une inondation.
Lorsque vos biens précieux sont touchés par des dégâts d’eau, la restauration n’est pas toujours possible. Le bois reste déformé, les documents sont détruits et les appareils électroniques sont grillés ! Les inondations peuvent arriver à tout le monde, même à ceux qui vivent dans des zones à faible risque. Apprendre à protéger correctement vos objets de valeur contre les dégâts d’eau est une étape importante pour réduire les coûts inévitables qu’entraîneront une fuite dans le toit ou une inondation dans le sous-sol. Les conseils suivants sont quelques mesures proactives que vous pouvez prendre pour protéger vos objets de valeur financière ou sentimentale.
Utiliser des sources extérieures
Bien que cela ne soit pas possible pour de nombreux biens, les emplacements hors site méritent d’être envisagés pour tout ce que vous n’utilisez pas régulièrement. Des documents importants tels que les informations d’assurance, les formulaires bancaires, passeport et certificat de naissance peuvent être conservés ailleurs pour plus de sécurité. Il en va de même pour les meubles, décorations ou autres objets que vous pourriez avoir entreposés au sous-sol. Parmi les emplacements possibles à l’extérieur du domicile, citons les coffres-forts, les entrepôts ou les domiciles de parents et d’amis.
Utiliser des sources numériques
Numérisez les documents importants et stockez-les sur un disque dur externe, clé USB, conservez-les dans un endroit sûr, idéalement hors site ; ou dans des serveurs extérieurs sécurisés. Bien que les copies numériques ne puissent pas remplacer les versions physiques de nombreux documents, une copie électronique est souvent utile pour accélérer le processus de récupération en cas de perte ou de destruction des originaux. Il va sans dire qu’il est également important de protéger le périphérique de stockage par un mot de passe ou de le crypter.
Utilisez des boîtes scellées
Un contenant en plastique, étanche, est un moyen efficace de protéger de nombreux petits objets des éléments. En plus des photos, des livres ou des objets de taille similaire, vous pouvez également conserver des formulaires importants dans ces boîtes si vous choisissez de ne pas les stocker à l’extérieur de la maison. Une fois que vous avez rempli une boîte, fermez le couvercle avec du ruban adhésif, placez-la dans un autre sac étanche pour une protection supplémentaire et placez-la sur le sol du grenier ou du deuxième étage de votre maison.
Indemnisation, comment faire ?
Et puis, après des intempéries, une indemnisation est souvent possible contre les dégâts causés par l’eau.
Assurance
Toutes les polices d’assurance habitation ne couvrent pas les dégâts causés par les inondations. Assurez-vous que votre police vous protège en cas d’inondation et envisagez de souscrire une telle police si ce n’est pas le cas. Prenez des photos de vos objets de valeur au préalable et conservez-les avec les reçus éventuels dans un endroit sûr ou hors site, comme ceux suggérés ci-dessus. Le gouvernement est conscient des dangers des inondations et a donc publié un document traitant de la gestion des dégâts. Le document, publié le 23 octobre 2024 par la Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) l’explique en détail :
En France, le risque d’inondation est le premier risque naturel, notamment par l’importance des dommages qu’il provoque, l’étendue des zones inondables et le nombre d’habitants vivant dans ces zones. Vous ne pouvez être indemnisé pour les dégâts causés par une inondation ou tout autre événement de ce type (séisme, avalanche…) que si vous êtes assuré pour ces risques et qu’un arrêté de catastrophe naturelle a été publié. Pour en savoir plus sur l’indemnisation sur service-public.fr
La garantie catastrophe naturelle vous permet d’être indemnisé pour les dégâts causés par une inondation et des coulées de boue, mais aussi en cas notamment :
- de tremblement de terre ;
- de sécheresse ;
- de glissement de terrain ;
- de choc mécanique lié à l’action des vagues.
Il ne s’agit pas d’une assurance obligatoire ; elle n’est donc pas incluse dans les contrats assurance de base. En revanche, elle fait partie de l’assurance multirisques habitation.
Pour que l’assureur puisse vous indemniser, il est par ailleurs nécessaire qu’un arrêté interministériel de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle soit publié au Journal officiel. Cet acte administratif précise :
- les communes reconnues en état de catastrophe naturelle ;
- les périodes pendant lesquelles les faits se sont produits ;
- la nature des dommages causés par la catastrophe naturelle.
L’arrêté interministériel vous permet ainsi de savoir si votre logement fait partie de ceux touchés par la catastrophe naturelle.
À savoir
La garantie catastrophe naturelle couvre obligatoirement :
– le coût des dommages matériels directs occasionnés par la catastrophe naturelle ;
– le coût de certains frais (frais d’architecte, de maîtrise d’œuvre…) nécessaires pour la remise en état de votre logement.
En revanche, elle ne couvre pas nécessairement les dommages corporels et ceux qui ne sont pas directement liés à la catastrophe (les frais de garde-meuble, les pertes de loyer…). Vous devez donc consulter les conditions générales et particulières de votre contrat pour connaître l’étendue de la prise en charge.
Quelles sont les démarches pour être indemnisé en cas de catastrophe naturelle ?
Pour être indemnisé des dégâts liés à une catastrophe naturelle, vous devez :
- effectuer une déclaration de sinistre auprès de votre assureur dès que vous avez connaissance de l’événement, et au plus tard 30 jours après la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle au Journal officiel (les coordonnées de votre assureur sont présentes sur les quittances et sur votre contrat) ;
- demander si nécessaire à votre mairie d’initier le classement de la commune en zone de catastrophe naturelle ;
- attendre la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par un arrêté interministériel (vous pouvez parcourir le Journal officiel régulièrement pour vérifier la publication ou non de cet arrêté interministériel (et vous pouvez par ailleurs consulter les arrêtés de catastrophe naturelle concernant votre commune sur le site de la Caisse centrale de réassurance). La Mairie vous donnera également ces informations.
Votre déclaration de sinistre doit être transmise à votre assureur par lettre recommandée, de préférence avec accusé de réception. Dans ce courrier, vous devez indiquer :
- votre nom, votre prénom et votre adresse ;
- le numéro de votre contrat d’assurance ;
- la nature du sinistre, ainsi que la date, l’heure et le lieu ;
- la liste des objets perdus ou endommagés, accompagnée de documents permettant de prouver l’existence et la valeur de ces biens (une facture ou une photographie par exemple) ;
- une estimation de votre préjudice (si vous avez souscrit l’assurance contre les pertes d’exploitation) ;
- les dégâts causés à des tiers (par exemple si un arbre de votre propriété est tombé et a occasionné des dégâts chez un voisin).
À noter
Vous devez conserver les objets endommagés car ils seront peut-être examinés par votre assureur ou par le technicien désigné pour l’expertise.
Sous quel délai serez-vous indemnisé ?
Le montant de votre indemnisation est calculé en fonction de votre préjudice et des clauses de votre contrat. Votre assureur doit vous verser :
- une provision sur vos indemnités dans les 2 mois qui suivent la date de remise de l’état estimatif des biens endommagés ou des pertes subies (il s’agit soit du rapport d’expertise définitif, soit en l’absence d’expertise de l’état estimatif que vous avez transmis) ;
- l’indemnisation dans les 3 mois qui suivent la date de remise effective de l’état estimatif des biens endommagés ou des pertes subies.
La Commune remercie sincèrement ses administrés qui ont travaillé sur ces éléments, qui n’engagent en aucun cas, ni leur responsabilité, ni la responsabilité de la commune.